Compagnonsde la Marjolaine. TEDDY T3153 . Malbrough s'en va-t'en guerre. C'est la MĂšre Michel. TEDDY T3154. Au clair de la lune. Quand Pierrot. TEDDY T3155. Excursion. Gai, ouvrons la ronde. TEDDY T3156. Le rat de ville et le rat de champs. Dame Tartine. TEDDY T3157. Quand 3 poules vont aux champs. Bon voyage Monsieur Dumollet. TEDDY T3158.
Balade au clair de Lune au PĂŽle des Etoiles, 9 aoĂ»t 2022, . Balade au clair de Lune au PĂŽle des Etoiles 2022-08-09 200000 – 2022-08-09 A la clĂ©, une balade nocturne au cƓur de la station de radioastronomie pour une visite plus intime et probablement plus humaine d’une science en mouvement. Pour prĂ©parer ces visites nocturnes, l’équipe du PĂŽle des Étoiles est donc allĂ©e Ă  la rencontre des chercheurs et personnels de la station de radioastronomie. De ces rencontres nous avons extrait les faits marquants ou insolites de plus de 60 annĂ©es d’une aventure humaine qui a pris forme au beau milieu des forĂȘts de Sologne. Dans l’ambiance quasi fantomatique créée par la tombĂ©e de la nuit, nous vous proposons de tendre l’oreille pour entendre ce que ces mĂ©moires de la station ont Ă  nous dire. Une visite nocturne insolite de la Station de radioastronomie de Nançay. Sous la lumiĂšre de la Lune, les instruments de la station de radioastronomie de Nançay livrent un ainsi visage nouveau. A la clĂ©, une balade nocturne au cƓur de la station de radioastronomie pour une visite plus intime et probablement plus humaine d’une science en mouvement. Pour prĂ©parer ces visites nocturnes, l’équipe du PĂŽle des Étoiles est donc allĂ©e Ă  la rencontre des chercheurs et personnels de la station de radioastronomie. De ces rencontres nous avons extrait les faits marquants ou insolites de plus de 60 annĂ©es d’une aventure humaine qui a pris forme au beau milieu des forĂȘts de Sologne. Dans l’ambiance quasi fantomatique créée par la tombĂ©e de la nuit, nous vous proposons de tendre l’oreille pour entendre ce que ces mĂ©moires de la station ont Ă  nous dire. Cyrille Courte derniĂšre mise Ă  jour 2022-08-05 par Cliquez ici pour ajouter gratuitement un Ă©vĂ©nement dans cet agenda
LalĂ©gende de St-Nicolas (instrumental) Les douze jours de NoĂ«l (instrumental) Mon gentil St-Nicolas (instrumental) C'est la nuit de NoĂ«l (instrumental) Le petit renne au nez rouge (instrumental) Petit garçon (instrumental) Henri DĂšs, Volume 6: Le Beau Tambour (1986) Le Beau Tambour; Pour toi maman; Le Petit Chemin; Mes petits souliers; Petits matins de MĂšre et fille, passionnĂ©es par l’élevage de leurs vaches laitiĂšres principalement de race brune, c’est tout naturellement qu'Isabelle et Sylvie ont créé leur fromagerie Ă  la ferme dans laquelle elles transforment une partie de leur lait. La fromagerie Au clair de la Brune» vous propose des produits fermiers tels que lait cru, yaourts, tomme, fromage blanc et confiture de lait, Ă©laborĂ©s Ă  partir du lait de leurs vaches brunes. Repas campagnards en saison. Visite de la ferme le lundi de 17h30 Ă  19h pendant les vacances scolaires , et sur rendez-vous le reste de l’annĂ©e. Tarif visite 4€ adulte - 2€ enfant Langues parlĂ©es Prestations Equipements Parking Services Vente Ă  la propriĂ©tĂ© Visites guidĂ©es Vente sur les marchĂ©s Tarifs Tarifs 2022 Adulte 4 € Enfant 2 € Ouvertures PĂ©riodes d'ouverture Toute l'annĂ©e 2022 Ouvert Tous les jours * Visite de la ferme le lundi de 17h30 Ă  19h pendant les vacances scolaires , et sur rendez-vous le reste de l’annĂ©e. Accueil au magasin de la ferme en juillet/aoĂ»t de lun. Ă  sam., de 10h Ă  18h30 le reste de l’annĂ©e le mer. et le sam. de 15h Ă  18h. Sur place Auclair de la lune Grand Saint Nicolas LĂ  haut sur la lune Fait des chocolats MĂźtre sur la tĂȘte Et crosse Ă  son bras C’est toujours la fĂȘte Quand il vient chez moi La chanson du pĂšre Fouettard Dis moi mon bon Saint Nicolas Qui est ce qui marche derriĂšre toi ? Oh la la Qu’est ce qu’il me fait peur celui lĂ  !
Au clair de la lune, Mon ami Pierrot... Mais, amusons-nous !... Est-ce bien Au clair de la lune ? » D’aucuns estiment que c’est au clair de la lume » qu’il faut dire et nous n’hĂ©sitons pas Ă  dĂ©clarer que nous nous rangeons Ă  leur opinion. Lume, pour lumiĂšre, du latin lumen ». Ce qui rend cette hypothĂšse fort admissible au demeurant, c’est que lune ne rime pas avec plume, alors que lume, au contraire, rime fort congrĂ»ment, et c’est lĂ  tout de mĂȘme une raison valable car si la chanson ne tĂ©moigne point d’une richesse extraordinaire qui l’apparente aux productions parnassiennes de ThĂ©odore de Banville, de Leconte de Lisle et de JosĂ© Maria de Heredia, on n’y relĂšve pas, par ailleurs, des libertĂ©s aussi hardies. Au bon vieux temps » on ne sacrifiait pas, en poĂ©sie, aux simples assonances, comme on le fait aujourd’hui. Or, la chanson dont il s’agit, remonte au bon vieux temps ». N’insistons pas. Lume ou Lune, c’est la chanson populaire depuis prĂšs de trois siĂšcles [nous sommes en 1925], qui est en cause, et non une petite particularitĂ© d’ordre poĂ©tique. Et si cela peut ĂȘtre agrĂ©able Ă  M. Tout-le-Monde, ou mĂȘme seulement Ă  M. Presque-Tout-le-Monde, acceptons sans plus Au Clair de la lune ». Est-ce Lubin, est-ce Arlequin il y a deux versions, comme pour lume et lune Ă  qui est advenue la fĂącheuse aventure ayant Ă  Ă©crire un mot, de constater que sa chandelle est morte et qu’il n’a plus de feu » ? Lubin – ou Arlequin – sollicite Pierrot d’ouvrir sa porte et de prĂȘter sa plume. Et Pierrot, qui est au lit, ne se veut point dĂ©ranger, aussi engage-t-il le solliciteur Ă  s’adresser Ă  la voisine, qui doit ĂȘtre chez elle, puisque dans sa cuisine, on entend battre le briquet. Lubin – ou Arlequin – suit le conseil et prie la voisine de le vouloir bien accueillir au nom du dieu d’amour ». Et la voisine se laisse aisĂ©ment attendrir, car la chanson nous apprend, sans nous fournir d’autres dĂ©tails prĂ©cis, que la porte sur eux se ferma ». Qui est l’auteur de ces paroles ? Un inconnu. On ne sait rien de plus. Mais, l’auteur de la musique ? On attribue la musique Ă  Lulli – sans preuves certaines, il est vrai... car on ne s’appuie guĂšre que sur des probabilitĂ©s admissibles. La musique serait donc de Lulli, de Lulli jeune, de Lulli Ă  l’époque oĂč il Ă©tait simplement marmiton il a Ă©tĂ© marmiton, l’auteur de la Marche de Turenne ». Elle ne date pas du temps oĂč le maĂźtre composait des opĂ©ras et de la musique pour les piĂšces de MoliĂšre et les ballets de la Cour de Versailles, du temps oĂč Lulli Ă©tait surintendant de la musique du Grand Roy ! Il ne nous appartient pas d’affirmer catĂ©goriquement que la mĂ©lodie est – ou n’est pas – de Lulli, pour ce motif d’ailleurs suffisant que nous ne pourrions baser notre assertion dans un sens ou dans l’autre, sur des tĂ©moignages et des documents irrĂ©futables. Reconnaissons, simplement, que la musique est charmante en sa grĂące un peu mĂ©lancolique, en sa naĂŻvetĂ©, en sa simplicitĂ©, de mĂȘme que les paroles sont pleines de fraĂźcheur et de dĂ©licate ingĂ©nuitĂ©. Cette mĂ©lodie a servi de thĂšme Ă  des variations » pour piano tout Ă  fait rĂ©ussies, dues au compositeur Lucien Lambert. Lesdites variations » ont obtenu, il y a une quarantaine d’annĂ©es, un vif succĂšs auprĂšs des exĂ©cutants – d’une certaine force, car elles ne sont pas trĂšs, trĂšs faciles Ă  jouer, et surtout Ă  bien jouer ! Dans un de ses opĂ©ras-comiques – qui n’est pas la plus populaire de ses Ɠuvres – Ă  cause de la Dame Blanche, Boieldieu [François-Adrien Boieldieu 1775-1834] a intercalĂ© des variations » pour chant sur Au clair de la lune, qui atteignent tout bonnement Ă  la perfection dans le genre. Les personnes qui ont entendu – au Trianon-Lyrique, par exemple –, les Voitures versĂ©es, de Boieldieu, ne me contrediront pas, j’en ai la conviction. Et voilĂ  pour Au clair de la lune – ou de la lume – paroles de X..., musique de Lulli, Ă  moins qu’elle ne soit pas de Lulli !
Nonmais franchement, au premier abord, vous ne les trouvez pas dĂ©biles, vous, ces paroles? Le premier couplet, dĂ©jĂ , n’a aucun sens. Au clair de la lune, mon ami Pierrot. PrĂȘte-moi ta plume, pour Ă©crire un mot. Ma chandelle est morte, je n’ai plus de feu. Ouvre-moi ta porte, pour l’amour de Dieu.
Vers l’an 1650, on voyait Ă  Paris, Ă  l’un des angles d’un carrefour peu Ă©loignĂ© de Saint-Eustache, une pĂątisserie d’assez pauvre apparence, tenue par un certain CrĂ©pon, excellent homme, mais trĂšs mĂ©diocre pĂątissier. Il est vrai que sa profession Ă©tait le moindre de ses soucis, et qu’il lui prĂ©fĂ©rait de beaucoup une occupation d’un genre tout diffĂ©rent ; ce qu’il exprimait lui-mĂȘme par ces deux mĂ©chants vers, qu’il se plaisait Ă  rĂ©pĂ©ter Tout homme de bon goĂ»t et de bon sens estime,Qu’aucun pĂątĂ© ne vaut une excellente rime. C’était donc au talent de rimeur que prĂ©tendait l’honnĂȘte pĂątissier, et il Ă©tait parvenu Ă  rimer, sinon bien, du moins trĂšs facilement, en sorte qu’il parlait en mauvais vers presque aussi vite que l’on parle gĂ©nĂ©ralement en prose. Mais ce succĂšs lui avait coĂ»tĂ© cher ; car sa manie l’avait peu Ă  peu conduit Ă  la misĂšre. Au clair de la lune. Chromolithographie publicitaire du XXe siĂšcle pour l’alcool de menthe RicqlĂšs Pour rien au monde, il n’eĂ»t donnĂ© Ă  un de ses garçons un ordre ou une explication qui ne fĂ»t en vers, et, si l’expression exacte de sa pensĂ©e ne pouvait aisĂ©ment s’accorder avec la mesure ou avec la rime, CrĂ©pon, trĂšs humble esclave de l’une et de l’autre, plutĂŽt que de se soustraire Ă  leurs exigences, sacrifiait sa pensĂ©e et disait tout autre chose que ce qu’il voulait et devait dire. De lĂ  des malentendus qui, mĂ©contentant ses clients et dĂ©courageant ses garçons, finirent par Ă©loigner les uns, chasser les autres et faire de sa pauvre pĂątisserie une parfaite solitude. Il est vrai qu’une clientĂšle d’un autre genre ne tarda pas Ă  remplacer celle que CrĂ©pon avait perdue ; mais pour bien comprendre ceci, il faut que nos lecteurs sachent que, vis-Ă -vis la boutique du pĂątissier, se trouvait l’échoppe d’un Ă©crivain public. Pierre Janrat, c’était le nom de ce personnage, Ă©crivait pour tous ceux qui ne savaient pas Ă©crire, et leur prĂȘtait, moyennant quelques sous, sa plume, son style, son Ă©loquence. Ce mĂ©tier, qui consistait Ă  vivre de l’ignorance d’autrui, Ă©tait assez lucratif Ă  une Ă©poque oĂč le nombre des ignorants Ă©tait fort grand parmi les gens du peuple ; aussi, autant la boutique du pĂątissier Ă©tait dĂ©serte, autant l’échoppe de l’écrivain Ă©tait frĂ©quentĂ©e. Un jour, une cuisiniĂšre Ă  la recherche d’une place, ayant voulu s’adresser Ă  Janrat, ne le trouva point dans son Ă©choppe ; apercevant CrĂ©pon sur la porte de sa boutique, elle lui demanda si l’écrivain rentrerait bientĂŽt, CrĂ©pon rĂ©pondit Vous me demandez, cuisiniĂšre,Quand mon voisin Pierre Janrat,Dans son Ă©choppe rentrera,Quand rentrera mon voisin Pierre ? Mais je vous dĂ©clare, ma chĂšre,Que je ne sais rien de cela,Et que, sur cet article-lĂ ,Je suis d’une ignorance entiĂšre. C’était la premiĂšre fois de sa vie que la cuisiniĂšre entendait un semblable langage ; aussi, resta-t-elle Ă©bahie devant CrĂ©pon, qui continuait de lui parler sur le mĂȘme ton, sans plus hĂ©siter que s’il se fĂ»t agi de lui dire tout simplement bonjour ou bonsoir. Dans sa surprise, elle ouvrait de si grands yeux et une si grande bouche que le pĂątissier, croyant qu’elle avait faim, changea tout Ă  coup de sujet et fit Ă  la cuisiniĂšre les offres les plus sĂ©duisantes J’ai des tartes et des galettes,Des pĂątĂ©s chauds, des pĂątĂ©s froids,Des tourtes, vrai manger de rois,Des croquets, manger de fillettes ;J’ai des massepains Ă©chaudĂ©s bons pour les dents,Des biscuits tout sucre et tout crĂšme,Des brioches que chacun mangez ; je suis CrĂ©pon,PĂątissier du roi du Japon. Le roi du Japon arrivait lĂ  pour rimer avec CrĂ©pon, et l’énumĂ©ration tout entiĂšre n’était en rĂ©alitĂ© qu’une licence poĂ©tique. Mais la cuisiniĂšre qui ne connaissait ni les exigences de la rime, ni les licences de la poĂ©sie, prit Ă  la lettre la tirade de CrĂ©pon, et se figura qu’il fournissait de pĂątisserie quelque table royale. Elle entra donc avec empressement dans la boutique ; mais, hĂ©las ! quelle dĂ©ception ! Au lieu de toutes les friandises annoncĂ©es, elle ne trouva que quelques rares croquets, aussi durs que les planches sur lesquelles ils semblaient avoir Ă©tĂ© depuis longtemps oubliĂ©s. Au clair de la lune. Estampe publiĂ©e dans La Musique populaire du 2 fĂ©vrier 1882 Elle allait peut-ĂȘtre demander au pĂątissier si c’était le roi du Japon qui avait tout mangĂ© ; mais CrĂ©pon ne lui en laissa pas le temps, et par une tirade que la tradition ne nous a pas conservĂ©e, il lui demanda quelle affaire l’amenait chez son voisin Pierre. Elle rĂ©pondit que, se trouvant sans place, elle Ă©tait venue prier l’écrivain de lui dresser une liste des maĂźtres avait servis, afin de pouvoir montrer celte liste, comme moyen de renseignements, aux personnes chez qui elle se prĂ©senterait. À l’instant mĂȘme, CrĂ©pon prit un morceau de papier, sur lequel il Ă©crivit, d’aprĂšs quelques dĂ©tails que lui donna la cuisiniĂšre Demoiselle CatherineSachant faire la cuisine,Blanchir, coudre, et cĂ©tĂ©ra,A servi seize semainesChez le prĂ©sident de Mesmes,Chez les marquis par douzaines,Chez le conseiller Bura,Et chez Clair, marchand de personnes fort honnĂȘtes,De sa rare probitĂ©Et de son talent marquĂ©,Ont Ă©tĂ© trĂšs satisfaites,Comme s’en assureraQuiconque leur parlera. CrĂ©pon fit comprendre Ă  la cuisiniĂšre que les marquis par douzaines imaginĂ©s par lui Ă©taient de ces fictions que la poĂ©sie autorise, et Catherine, pĂ©nĂ©trĂ©e d’admiration pour l’auteur de la piĂšce remarquable dont elle se trouvait en possession, se mettait en devoir de payer gĂ©nĂ©reusement, lorsque l’honnĂȘte pĂątissier dĂ©clara qu’il n’accepterait rien, et qu’il travaillait uniquement pour la gloire. Ce trait porta au comble l’admiration et la reconnaissance de Catherine, et, comme elle produisait trĂšs facilement, non pas des vers, mais de la prose, la renommĂ©e de CrĂ©pon poĂšte, de CrĂ©pon Ă©crivain, surtout de CrĂ©pon travaillant pour la gloire, fut, avant la nuit, rĂ©pandue dans tout le quartier et au delĂ , et, dĂšs le lendemain, des clients commencĂšrent Ă  affluer vers la pĂątisserie, transformĂ©e en bureau de rĂ©daction. Point n’est besoin de dĂ©peindre l’étonnement qu’éprouva d’abord Janrat en voyant de nombreuses pratiques arriver Ă  la file chez le pĂątissier si longtemps oubliĂ© du public, et la colĂšre qui succĂ©da Ă  cet Ă©tonnement, lorsqu’il comprit que cette vogue de CrĂ©pon Ă©tait obtenue Ă  son dĂ©triment, et que la pĂątisserie faisait concurrence Ă  l’échoppe. Mais, plus tard, quand il sut que CrĂ©pon exerçait gratis son nouveau mĂ©tier, sans mĂȘme se faire payer le papier qu’il employait, il demeura plus que jamais convaincu que cet homme n’était qu’un fou, qui ne tarderait pas Ă  mourir de misĂšre et de faim, et il se consola charitablement dans l’attente de cette conclusion, qu’il regardait comme inĂ©vitable. Il est vrai que CrĂ©pon, aprĂšs avoir subsistĂ© quelque temps en vendant piĂšce Ă  piĂšce son matĂ©riel de pĂątissier, se vit rĂ©duit, un jour que la faim le pressait, Ă  vendre jusqu’à son canif, la seule piĂšce de son matĂ©riel d’écrivain dont il pĂ»t tirer quelques sous, et, aprĂšs avoir accompli ce dernier et douloureux sacrifice, Ă  bout de ressources, n’ayant rien pour lui, ne pouvant plus rien pour les autres, il se coucha pour essayer de trouver dans le sommeil un moment de rĂ©pit Ă  ses cruelles souffrances. Mais ceux Ă  qui le sommeil serait le plus nĂ©cessaire pour suspendre un peu leurs peines sont d’ordinaire ceux qu’il visite le moins. Le malheureux CrĂ©pon se retournait depuis prĂšs de deux heures dans son lit sans pouvoir fermer ses paupiĂšres brĂ»lantes, ni Ă©carter les sinistres pensĂ©es qui l’obsĂ©daient lorsqu’il entendit frapper Ă  sa porte. Qui est lĂ  ? » cria-t-il du fond de son alcĂŽve. Et une voix d’enfant, d’un timbre fort doux, lui rĂ©pondit en un jargon moitiĂ© italien, moitiĂ© français, Ă  peine intelligible Mossiou lo scrivano poublic, aprile-moi la vostra porla, si ça vous plaĂźt. » Au clair de la lune. Chromolithographie publicitaire du XXe siĂšclepour le chocolat Debauve et Gallais CrĂ©pon, pendant qu’il s’habillait Ă  la hĂąte, entendit dans la rue les sons d’une mandoline, et, lorsqu’il eut ouvert la porte, il vit un enfant de treize Ă  quatorze ans qui, avec beaucoup d’aisance, promenait son archet sur un petit violon dans le genre de ceux dont se servent les maĂźtres de danse. L’enfant salua le bonhomme avec beaucoup de grĂące, et s’empressa de lui conter, dans le baragouin dont nous avons donnĂ© tout Ă  l’heure un Ă©chantillon, qu’il Ă©tait employĂ© comme marmiton dans les cuisines de Mlle de Montpensier, la cousine germaine du roi Louis XIV, mais que cet Ă©tat lui dĂ©plaisait cruellement et que, depuis longtemps, il serait mort d’ennui s’il ne fĂ»t parvenu Ă  se procurer une mandoline, son unique consolation ; mais que, sa passion pour la musique devenant de plus en plus irrĂ©sistible, il venait prier mossiou Io scrivano poublic de lui rĂ©diger un placet, dans lequel Mlle de Montpensier serait suppliĂ©e de daigner lui accorder une position qui lui permĂźt de se livrer sans obstacle Ă  son goĂ»t pour la musique et de cultiver ce qu’il croyait pouvoir appeler son talent. Le bon pĂątissier Ă©couta avec un vif intĂ©rĂȘt le discours de l’enfant ; mais, faisant bientĂŽt un triste retour sur lui-mĂȘme, et se rappelant l’absolu dĂ©nuement oĂč il se trouvait, il s’écria douloureusement HĂ©las ! mon petit Ă©tranger,Je n’ai ni plume, ni papier,Ni quoi que ce soit pour vous faireVotre requĂȘte Ă©pistolaire ;Mais peut-ĂȘtre bien que JanratPlume et papier me prĂȘtera. On sera peut-ĂȘtre surpris que CrĂ©pon songeĂąt Ă  recourir Ă  un homme que nous avons vu si mal disposĂ© Ă  son Ă©gard, mais, depuis que Janrat avait reconnu que son pauvre voisin n’était pas pour lui un concurrent dangereux, il avait cessĂ© d’avoir Ă  son Ă©gard des sentiments de haine, et se contentait de diriger contre lui toutes sortes de plaisanteries, tantĂŽt sur les pĂątĂ©s dont il ornait son Ă©criture, tantĂŽt sur les brioches qu’il introduisait dans son orthographe ou dans son style, au lieu d’en mettre dans son four. On assure mĂȘme que c’est par suite de ces plaisanteries de Janrat, que ces expressions empruntĂ©es au vocabulaire de la pĂątisserie ont Ă©tĂ© employĂ©es dans des acceptions toutes diffĂ©rentes. Quoi qu’il en soit, CrĂ©pon, en supportant les plaisanteries de son voisin avec beaucoup de douceur et de bonhomie, avait dissipĂ© le nuage qui s’était un moment Ă©levĂ© entre eux, et se croyait assez avant dans ses bonnes grĂąces pour pouvoir espĂ©rer que celui-ci ne lui refuserait pas le lĂ©ger service qu’il allait lui demander. Malheureusement, Janrat Ă©tait dĂ©jĂ  couchĂ© et probablement endormi ; car, grĂące Ă  un petit magot amassĂ© sou par sou, il Ă©tait Ă  l’abri des inquiĂ©tudes qui Ă©loignaient le sommeil des yeux de son pauvre voisin. CrĂ©pon frappa un petit coup Ă  la porte Voisin Janrat ». Janrat ne rĂ©pondit pas. CrĂ©pon frappa un peu plus fort Voisin Pierre ! » Personne ne bougea dans l’échoppe. CrĂ©pon frappa deux coups de suite, en disant Mon cher Pierrot ! » Il lui sembla alors entendre un petit bruit, et il se dit tout bas Cher Pierrot ! ce petit mot d’amitiĂ© lui a fait plaisir et il va m’ouvrir. » Quelque chose s’ouvrit, en effet ; mais, au lieu de la porte, ce fut une sorte de fenĂȘtre ou plutĂŽt de lucarne, qui se trouvait au-dessus, el d’oĂč Janrat cria d’un ton de mauvaise humeur Que me voulez-vous donc Ă  une pareille heure ? » CrĂ©pon rĂ©pondit Je voudrais, si cela vous plaĂźt,Écrire un illustre vent a soufflĂ© tout Ă  l’heureMa chandelle, et, dans ma demeure,Je n’ai trouvĂ©, croyez-le bien,Ni plume, ni feu, ni rien. Je le crois aussi, dit Janrat, mais laissez-moi dormir, et allez vous promener. » Et, s’il ne referma pas aussitĂŽt la fenĂȘtre, ce fut parce que le petit musicien avait Ă©veillĂ© son attention. Le pĂątissier CrĂ©pon s’adresse en vers Ă  l’écrivain public Pierre Janratet est rejoint par le jeune Lulli. Illustration publiĂ©edans Les lĂ©gendes de l’art. Musiciens, paru en 1896 En ce moment, un nuage qui, depuis quelque temps, voilait la lune, s’écartait, et la reine des nuits brilla d’une vive lumiĂšre qui sembla ranimer le gĂ©nie poĂ©tique de CrĂ©pon ; car, prenant une pose presque tragique, il dit d’une voix lente et solennelle Au clair de la lune,Mon ami Pierrot,PrĂȘte-moi ta plumePour Ă©crire un mot,Ma chandelle est morte,Je n’ai plus de feu ;Ouvre-moi ta porte,Pour l’amour de Dieu. Le pauvre poĂšte avait dit ce vers avec une Ă©motion si vraie, qu’il sentit deux larmes humecter ses yeux, et il les essuya avec un coin de son tablier ; car il portait encore, par habitude, cet ancien insigne de sa profession. Mais ses tabliers se ressentaient naturellement de sa dĂ©cadence gĂ©nĂ©rale, et celui qu’il avait pris Ă  tĂątons en accourant Ă  l’appel du petit Italien avait dans le milieu un trou Ă©norme que le malicieux Janrat vit parfaitement, Ă  la faveur du clair de lune. Ne pouvant rĂ©sister Ă  la tentation de plaisanter lĂ -dessus son pauvre voisin, il lui envoya par la fenĂȘtre cette mĂ©chante rĂ©ponse, qui pĂ©chait contre la rime, non moins que contre les rĂšgles de l’obligeance et du bon voisinage Je n’ouvre pas ma porteA un pĂątissier,Qui porte la luneDans son tablier. Et il observait, en poussant de gros Ă©clats de rire, l’air stupĂ©fait du pĂątissier, cherchant piteusement dans son tablier l’explication des cruelles paroles qu’il venait d’entendre. Mais le petit Italien, s’approchant vivement de CrĂ©pon et lui prenant la main d’un air caressant — Mossiou, mossiou, s’écria-t-il, ricominciate la canzone ! ricominciate lĂ© parolĂ© Aou clair di la louna.— Volontiers, dit CrĂ©pon, si je puis me les rappeler. Et, les ayant retrouvĂ©es, non sans quelque effort, il les rĂ©pĂ©ta. Quand il eut achevĂ©, le petit musicien, qui, pendant ce temps s’était exercĂ© Ă  un petit bruit, exĂ©cuta avec beaucoup de brio, un air simple et mĂ©lancolique, si bien adaptĂ© aux vers de CrĂ©pon, que celui-ci, tout naturellement, se mit aussitĂŽt Ă  les chanter sur cet air, accompagnĂ© par l’instrument du petit Italien. Ce chant, exĂ©cutĂ© au milieu du silence de la nuit et Ă  la clartĂ© d’une lune splendide, fit une telle impression sur quelques voisins que le bruit avait attirĂ©s Ă  leurs fenĂȘtres, et sur Janrat lui-mĂȘme, que tous se mirent Ă  chanter en chƓur et plusieurs fois de suite la chanson qui ainsi, Ă  peine improvisĂ©e, devenait populaire. BientĂŽt, le petit Italien, d’une main agitant son violon au-dessus de sa tĂȘte, en signe de joie, glissa de l’autre, dans la poche du pĂątissier-poĂšte, quelques piĂšces de menue monnaie, et, comprenant sans doute qu’il Ă©tait en retard, s’enfuit Ă  toutes jambes. Le lendemain matin, le mĂȘme enfant reparut chez CrĂ©pon, qu’il pria de lui donner par Ă©crit les paroles de la nuit prĂ©cĂ©dente, et, comme il avait prĂ©vu l’embarras oĂč sa demande pourrait jeter le pauvre rimeur, il lui remit une petite bourse renfermant quelques piĂšces blanches. CrĂ©pon, transportĂ© de joie, courut bien vite acheter papier, plumes, encrier et canif, et, promptement de retour, se mit Ă  Ă©crire en s’appuyant, faute de table, sur le bord de sa fenĂȘtre, ses vers de la nuit prĂ©cĂ©dente, qu’il ne pouvait s’empĂȘcher de chanter Ă  mesure qu’il les transcrivait. Janrat, ayant aperçu le petit musicien, vint, attirĂ© par la curiositĂ©, et, voyant de quoi il s’agissait, il dit Ă  l’enfant — Monsieur veut-il aussi le couplet que j’ai fait en rĂ©ponse Ă  mon ami ?— No, no, dit l’Italien, je ne voglio pas la riposta. Et il partit emportant seulement le couplet du bonhomme CrĂ©pon, qui triomphait du refus essuyĂ© par Janrat. La tradition, moins sĂ©vĂšre que le petit musicien, nous a pourtant conservĂ© l’Ɠuvre de Janrat, laquelle franchement ne le mĂ©ritait guĂšre, ni par le fond ni par la forme. Un mois s’était Ă  peine Ă©coulĂ© depuis cette aventure, lorsqu’un jeune page de la cour entra dans la boutique de CrĂ©pon en fredonnant Au clair de la lune,Mon ami Pierrot. Ce page n’était autre que le petit marmiton-musicien. Il avait de l’or sur toutes les coutures ; nĂ©anmoins CrĂ©pon le reconnut Ă  l’instant, et lui demanda avec intĂ©rĂȘt la cause de sa nouvelle fortune. Le page lui sauta au cou et lui dit en l’embrassant, que sa fortune, il la devait Ă  lui CrĂ©pon, et Ă  sa chanson du Clair de la lune. Le bonhomme ne pouvait revenir de son Ă©tonnement ; alors le page lui raconta que, dĂšs qu’il avait eu la prĂ©cieuse chanson, il l’avait apprise Ă  ses camarades dans les cuisines, oĂč elle avait eu un tel succĂšs, que bientĂŽt tout le monde, depuis le chef jusqu’aux derniers gĂąte-sauces, s’était mis Ă  la chanter en chƓur ; que ce chant Ă©tait parvenu aux oreilles de Mlle de Montpensier, qui l’avait trouvĂ© de son goĂ»t, et que, cette princesse apprenant que l’air avait Ă©tĂ© composĂ© par un de ses gens, avait ordonnĂ© Ă  son maĂźtre d’hĂŽtel de le lui amener avec sa mandoline ; qu’aprĂšs avoir exĂ©cutĂ© devant cette princesse l’air du Clair de la lune, avec de nombreuses variations, et jouĂ© tout ce qu’elle avait daignĂ© lui ordonner, la voyant bien disposĂ©e en sa faveur, il s’était mis Ă  genoux devant elle, et lui avait adressĂ© de vive voix la supplique qu’il avait eu la pensĂ©e de faire Ă©crire par CrĂ©pon, et que la princesse, accueillant gracieusement sa priĂšre, avait ordonnĂ© qu’on le mĂźt au nombre de ses pages ; que, pour lui, il n’oublierait jamais la part qu’avait eue CrĂ©pon dans cette fortune inespĂ©rĂ©e, qu’il serait toujours son ami, et quand il le pourrait, son protecteur, et qu’en attendant, il lui apporterait chaque mois, pour l’aider Ă  vivre, ce dont il pourrait disposer ; en consĂ©quence, il lui mit dans la main, une belle piĂšce d’or. Lulli enfant. Bronze Ă  patine polychrome, par Adrien Gaudez 1845-1902.© CrĂ©dit photo Expertissim Exprimer la joie et la reconnaissance du pauvre CrĂ©pon, dĂ©peindre son attendrissement, ses transports, serait chose difficile. Du reste, sa joie Ă©tait fondĂ©e, aussi bien que sa reconnaissance ; car son jeune protecteur devint le cĂ©lĂšbre Lulli, et bien des annĂ©es aprĂšs l’époque Ă  laquelle correspond notre histoire, lorsque Lulli fut devenu un riche et important personnage, on voyait chez lui, avec le titre honorifique de maĂźtre d’hĂŽtel, un bon vieillard qui lui parlait presque toujours en rimes. Un jour ce vieillard lui disait Monsieur Lulli, vous ĂȘtes bienLe plus fameux musicienEt le plus grand homme de bienQue dans tout Paris je me soignez dans ma vieillesseEt vous souffrez patiemmentQue je vous parle Ă  tout momentDes choses de votre jeunesse. On comprend que le vieux maĂźtre d’hĂŽtel n’était autre que notre ami le pĂątissier-rimeur, et les choses de la jeunesse de Lulli, dont il aimait Ă  rappeler le souvenir, c’était sans doute l’histoire mĂȘme que nous venons de raconter. Danseen cercle. France. Ah ! Si mon moine voulait danser ! Chanson enfantine. Canada. Ah ! Vous dirai-je Maman. Chanson enfantine. CommunautĂ© Forums RĂ©union Photos RĂ©union HĂŽtels RĂ©union Campings RĂ©union Bourse d'Ă©quipiers Petites annonces Utile Avant le dĂ©part Argent et budget Climat et mĂ©tĂ©o HĂ©bergement SantĂ© et sĂ©curitĂ© Transports Vie pratique Carte RĂ©union Inspiration Reportages IdĂ©es week-end Actus voyageurs Dossiers thĂ©matiques Dossiers pratiques EvĂšnements Livres de route Travaillez partout dans le monde avec Remoters Remoters vous met en contact avec des agents locaux qui vous aident Ă  dĂ©nicher le logement parfait pour tĂ©lĂ©travailler dans le monde entier, au prix du marchĂ© local. 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DorothĂ©e prend des cours de danse et de piano, avant d'ĂȘtre Ă©blouie par les dĂ©buts du rock et de la pop. C'est au théùtre que la future DorothĂ©e est remarquĂ©e par Jacqueline Joubert - mĂšre d'Antoine de Caunes - en 1971. Devenue dĂ©finitivement DorothĂ©e, elle dĂ©bute Ă  la tĂ©lĂ©vision en 1973 Oh grand Saint Nicolas, patron des Ă©coliers,Apportez-moi du sucre dans mes petits serai toujours sage comme un petit mouton,Je dirai mes priĂšres pour avoir des bonbonsVenez, venez, Saint NicolasVenez, venez, Saint NicolasVenez, venez, Saint Nicolas, tralalala. Grand Saint-Nicolas, patron des Ă©coliers, apportez-moi des pommes des noix dans mes souliers. Je serai toujours sage comme un petit mouton Je dirai ma priĂšre pour avoir des bonbons. Venez, venez Saint-Nicolas Venez, venez Saint-Nicolas Au clair de la lune Grand Saint Nicolas LĂ  haut sur la lune fait des chocolats MĂźtre sur la tĂȘte et crosse Ă  son bras c'est toujours la fĂȘte quand il vient chez moi. Saint Nicolas mon patron, apporte-moi des bonbons, des mirabelles pour les demoiselles, des macarons pour les garçons. Vive Saint Nicolas!De belles fĂȘtes Ă  tous et Ă  toutes! 7YOcgac. 119 219 54 66 272 265 331 309 315

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